Vous connaissez certainement cette courte nouvelle de 12 pages sinon je vous conseille de la lire...
Elle se termine comme ceci.
"On frappe à la porte. Si tôt le matin, ça n’arrive jamais. J’ai peur. Le jour n’est pas levé, il fait encore brun dehors. Mais arrêtez de taper si fort, j’arrive…"
Coralie en a écrit la suite. La voici.
Bonne lecture
A peine ai-je posé ma main sur la poignée de la porte qu’on me saute dessus comme un chien brun enragé en hurlant que je suis arrêté pour avoir eu un chat noir et blanc. Ils m’emmènent dans un camion brun de l’Etat. Après plusieurs heures je retrouve Charlie. C’est si sombre et si calme. Tout le monde me regarde de haut en bas, puis on m’enferme juste en face de Charlie. Un matin, une fois les milices parties Charlie me fait signe et me dit :
- J’aurais du garder mon labrador noir !
- Quand j’y pense j’ai pitié de ce petit garçon et de son chien blanc ! dis-je
- Juste parce qu’on en a eu un avant ? Avant quoi ? C’est quoi cette loi ? me répondit-il.
- On aurait du agir avant !
- Oui c’est ça agir ! Et dès demain ! Il faut qu’on sorte d’ici, dit Charlie. Cette fois, ne restons plus inactif face à cette injustice !
- Quel est ton plan ? Penses-tu qu’ils vont nous tuer comme ces pauvres bêtes qu’on a laissé mourir dans l’indifférence ? lui demandais-je.
- Mais non, dit Charlie, à 11h00 chaque jour un camion de livraison arrive et personne ne porte plus attention aux prisonniers. Dans un moment on pourra sortir d’ici.
Comme prévu Charlie a utilisé une sorte de vis et la porte s’est ouverte. Nous nous sommes sauvés. On a eu l’impression de courir à travers bois pendant des heures tellement on avait peur d’être rattrapé par les chiens bruns mais on a fini par arriver à un endroit que Charlie connaissait bien une petite maison qui appartenait à un de ses cousins journaliste au Quotidien. On frappe à la porte. Des hommes armés nous sautent dessus.
- Qui êtes-vous ? hurla un homme baraqué.
- Mon cousin vit ici, répondit Charlie.
- Quel cousin ? Il y a que nous qui vivons ici insista l’homme.
- Jean !
- Jean ? Tu es son cousin ? Oui il y vivait mais il est mort. Rentrez il ne faut pas rester là dit l’homme en nous accompagnant à l’intérieur.
- Il est mort mais comment ? demanda Charlie.
- Les milices voyons ! L’Etat brun !
- Parce qu’il travaillait pour le Quotidien ? ajouta Charlie.
- Oui, répondit l’homme mais aussi parce qu’il a voulu se venger de la fermeture de son journal et de l’arrestation de ses collègues. Il a attaqué seul une patrouille de bruns qui passait dans la forêt tout près d’ici. Mais… ils étaient plus nombreux.
- Et vous qui êtes vous ? dit Charlie.
- On est des amis de ton cousin, on vit tous ici pour se cacher et pour organiser la résistance.
- Je dois venger la mort de mon cousin ! dit Charlie énervé.
- Unissez-vous à nous on fera des actions ensemble ! s’exclama l’homme.
Je commençais à avoir peur on venait tout de même de se débarrasser des bruns en s’échappant de la prison. Mais Charlie insistait et j’étais quand même son vieil ami. Et puis je ne pouvais pas baisser les bras une deuxième fois.
Après un mois passé aux côtés des résistants à manipuler nos armes et à préparer nos plans nous étions prêts pour notre opération. Il faisait nuit, on avait déjà repéré les milices qui tournait dans la forêt depuis quelques temps. Nous étions cachés derrière un mur de pierres. Quand la patrouille arriva près de nous, Charlie commença à tirer dans tous les sens et je fis de même. Plusieurs bruns furent touchés tandis que d’autres se sauvèrent pour demander du renfort. Et là, rapidement une troupe de miliciens arriva vers nous. A côté de moi il y avait un trou assez profond alors je n’ai pas hésité un seul instant et j’ai glissé. Puis je me suis recouvert de feuilles. J’entendis du bruit, des pas, des coups de feu et des cris. J’ai attendu, attendu et puis soudain plus rien.
J’ai hésité à sortir… J’ai regardé sans me faire remarquer, encore choqué par ce qui venait de se passer. J’avais peur de ce que j’allais trouver. Je sortis de mon trou et je vis les résistants et Charlie morts, par terre tous en sang. Je me suis trainé jusqu’à Charlie. J’ai regardé son visage une dernière fois en pleurant. Puis je me suis sauvé vite, très vite avant que les milices ne me repèrent.
J’ai couru vers le port pour prendre mon ancien bateau qui part chance était encore là. Je suis monté à bord et je suis parti dans le pays voisin en espérant que les bruns n’y soient pas déjà…
Coralie ( 2nde)
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