lundi 23 juin 2014

La fête de la musique

Vendredi, c'était la fête de la musique à l'hôpital.
 
Il y avait beaucoup de gens et des musiciens.
Il y avait un chanteur, un percussioniste, un guitariste, un bassiste et un tromboniste.

Ce sont tous des musiciens de la Réunion qui viennent de l'école de musique de Beauséjour à Ste Marie.

On a joué sur plusieurs instruments de percussions : le roulèr, le kayamb, le pikèr, le sati, les congas. Laurent Dallo nous a aussi présenté plusieurs autres instruments de percussions.
 
Nous avons chanté avec lui du maloya.

Samnati et Rasmy ont ensuite chanté deux chansons des Comores. Miguèl aussi a présenté un slam.
Après on est parti dans la salle éducative pour voir tous les musiciens ensemble.
Il y avait le chanteur du groupe Ousanousava .

C'était un super bon moment que l'on a passé tous ensemble.
 
Saïd, Rasmy et Samnati.

mardi 17 juin 2014

La kora

Aujourd'hui, Sébastien a amené sa kora et m'a appris à en jouer.
La kora est un instrument qui vient d'Afrique de l'Ouest ( Mali, Sénégal, Guinée, Gambie...)


C'est un instrument à cordes, il y en a 21.





La kora est fabriquée avec du bois et une peau tendue sur une calebasse.
La peau est attachée avec des clous de tapissier.
Il y a un grand manche en bois avec 21 clés pour accorder les notes.
C'est un instrument traditionnel qui a plusieurs siècles.
Il est joué par les familles de musiciens, les griots, les conteurs.

On joue de la kora avec les pouces et les index.
Le son de la kora peut être aigu ou grave.
Le son de la kora est comme celui d'une harpe, il est doux et il détend.

J'ai bien aimé jouer, j'ai improvisé.

Elias ( Ulis)

jeudi 12 juin 2014

M.V.H. (Ma vie à l’hôpital )

Cela fait deux mois que je suis à l’hôpital.

Je suis resté un mois allongé dans un chariot plat, plâtré, pour ne pas bouger du tout après mon opération. Puis le mois suivant, j’ai commencé à m’asseoir dans un fauteuil roulant. J’ai aussi commencé la rééducation avec les kinés.

Je devrais rester encore ici deux semaines, après je serai en hospitalisation de jour (c’est-à-dire que je pourrai rentrer chez moi tous les soirs).

Ma vie à l’hôpital se passe très bien parce que je vais tous les jours en salle d’activité pour jouer, faire de l’ordinateur, je vais aussi à l'école. Je sors parfois un peu de l’hôpital pour me promener quand j’ai de la visite.

Mais la journée est parfois un peu longue à l’hôpital. Quand je n’ai pas de prises en charge, j’ai l’impression que l’heure ne passe pas vite.

J’ai un message à faire passer aux enfants qui me liront et qui sont dans le plâtre, il faut être fort, il faut être patient, il faut avoir du courage, il faut garder de l’espoir.

Luciano ( classe de 6ème SEGPA)

Mon rêve


 
Bientôt treize ans
Les années passent
Mais je perds mon temps
Je me lasse
 On m’avait dit
Tu sortiras d’ici
Ne t’inquiète pas
Tout ça s’arrangera
 Moi ce que je veux
C’est retrouver ma vie
Ma vie d’avant, mes amis
Je ferai tout ce que je peux
 Laurent

Chez moi



Chez moi ça se passe très bien.

Mes petits frères m'écoutent bien.

Je peux aller partout avec mon fauteuil roulant.

Je peux jouer au pistolet Nerf avec mes frères.

Je peux éplucher de l'ail avec maman.

Thomas ( Classe de Ce1)

mercredi 11 juin 2014

Le chevalier au coeur pur

Il y a très longtemps, dans un pays lointain, un démon vivait dans un château.
Ce démon était formé de pierres. A chaque fois qu'on le touchait il devenait de plus en plus grand et de plus en plus fort. Seule l'épée sacrée pouvait le transpercer et emprisonner l'âme du démon.
Tous les chevaliers essayaient d’entrer au château dans la salle de l’épée sacrée. Mais aucun ne réussissait parce que le démon utilisait sa puissance magique pour les envoyer dans une autre dimension. 
Seul le chevalier le plus pur pourrait libérer l’épée et tuer le démon avant qu’il ne soit trop tard. Car à 100 ans, le démon sortira du château et il enverra tout le monde dans une dimension où il n’y aura plus rien.
Un jour, un chevalier arriva au pied du château et il pensa : «  Si je veux récupérer l’épée, il ne faut pas que le démon me voit. Je vais utiliser ces pierres pour faire diversion. Je vais les lancer et le démon croira que je serai à un endroit, pendant que j’irai libérer l’épée. »
Pendant que le démon partit voir si c’était lui le chevalier courut à toute vitesse vers la salle de l’épée. Grâce à son cœur pur il réussit à libérer l’épée. 
Le chevalier en repartant tomba nez à nez avec le monstre de pierres. Celui-ci le frappa et le chevalier  esquiva le coup. Le démon se transforma, le chevalier utilisa l'épée et fonça et transperça le démon en plein cœur. 
Après avoir tué le démon, le chevalier repartit au château.
Depuis ce temps le royaume vit en paix.

Mattéo ( Classe de CE1)





Le ti leskargo

LE TI LESKARGO



Ya vé un zour in ti leskargo ya vé perdi son momon . Li té tir in pé oqui, li lété ral in pé, li té ronronne in pé dé fwa. 
Bin le ti leskargo li té yem pa di tou travay dan potazé li li té yem désiné...

Et ya vé son papa li té touzour rant dériér li.
Son papa i té di : « Arét fé ton parés don ! Lèv in pé, lèv in pé don ! Ton bann kamarad i bék la klé a ou asiz soloman pou gad flere pousé ! ». 
Son pèr té le sèf de leskargo ! Li té pans soloman a son travay ! Li té fé mem pa in kont ek son ti garson, li té touzour rant derièr li.
Li vé ke son fis resamb a li. 

Ben, le ti leskargo navé in ti koud gous pou desiné. 
Li té desin partou dans son shamb. Son papa la zamé rant dan son shamb , sèt pousa ke le papa i vwa pa telman son fis.

Son bann kamarad la té bèk dan dur. Zot i té vé ke li té sava. 
In zour, le ti leskargo son gozié té sek. Li sava bwar in pé de lo, é la,li antan son bann kamarad i koz derièr son do. Li sava gèt, in pé pou gad bana, kwe bana i pou di, bana pou di in nafer i blès a li.
Bana i vwa pa ke le ti leskargo pou gèt a zot . Le ti leskargo la antand bana.
Ladsi le ti leskargo lé tris, é li désid kit son kaz, kit son kour. 

Kan larivé lo swar son papa pou kri a li pou manz. Li pou di « té ! Bin ousa i lé ti marmay la ? 
Té sa...tré lontan pou shèsh a li, bin ousa i lé don ? » 
Son papa té afolé li pou shèsh a li partou pou kri a li. 
Son bann kamarad la antandu sa. I té di « anfin li la baré ! Paske li té sér a rin a tir la !!!»
Le ti leskargo li sava lwin lwin lwin dann fon la ravin...

Kan li gayn pu rampé, li repoz a li din kou. Li souf in kou pou réflési. I ferm in ti kou son zié.
Apré li la entandi un ti vwa. Pi li vwa un gran lumièr blans. 

Apré li vwa son momon, i di a li
« Oussa ou sava ? Bana la bezwin ou laba. Déor lé tré denzéré rant la kaz ! »
Ti lescago i répond : « nan mi sa pi la ba mwin. Bana é tro méchan ek mwin, bana i yèm pa mwin, i di a mwin ke mi lé pares. Bin mwin la, mi yèm pa fé sa mwin ! Mwin mi yèm désiné mwin, é papa lé zamé kontan de mon bann travay ! Li ve ke mi resamb a li ! »
Le momon i di « bin a mont bana out talan, bana va yèm a ou plis ! ».
Le ti leskargo i réflési in kou. Li la trouve un ti lidé. I pans   «  ou la bin rézon momon! »

Kan li rouv son ziè li trouve pu son momon. Li té krwa li té pou rèv . La li sa va son kaz. Li vwa un gran galé li trap un tomate, un papay, in ti kane , in tipiman,in ti koko , dé banan ,dé troi mang ...tousala.
Li dessine son bann kamarad kan té zwé kanèt , la rou , ti toupi, dan tan lontan. Le ti leskago li la désin osi son monmon ken son monmon té ankor la. Kan li la fini son désin li sa rant son kaz. 

In de son bann kamarad i vin aprésié in pé déor.
Li vwa un gran désin li sa cri domoun.
Son papa i di « kosa la rivé ankor la ?  » 
Kan li vwa sa li lé té bouze pi son papa lavé lam ki roul dan zié
In kamarad sa kri lo ti leskargo pou di a li : « viyn vwa sa parès, un moun la désin out momon ek nou ken nou té ti ! »

Kan bana la rant dan son shamb. Bana la pi bouzé bana la di selman « OUAOU !!!! ». 
Son papa lariv pa dérièr. Son papa té plèré : solman li la di « mon ti garson aou lé tré fèb pou bèk dan dur mé lé tro for pou désiné. 
Mi lé kontan de ou mon ti leskargo  » 

Aprè sa le papa la trouv un ti travay pou li .
Li sa dékor le kan paske aven zot kan té sale .
La la ! Zot kan lé tré zoli.
Apré bana té viv héré dan la zwa é dan la bann umèr.
Zot i koné kwe kom le ti leskargo, sort derièr soley, alé fé zot rév…

FIN

Histoire entièrement écrite en créole par Quentin ( MFR 4ème)




Tu sais ici on vit au jour le jour


Tu sais ici on vit au jour le jour 
Mais notre vie, au moins je l'ai comprise
Nous réserve bien des douleurs, des surprises
J'ai des envies d'appeler au secours
Au fond de moi toute cette histoire me blesse 
Laissez-moi vous raconter ma faiblesse

Un soir dans la cité 
On était enfermé
Le malheur est passé 
Ça s’arrête pas là tu sais 

Comment tout ça s’est passé ? 
C’était comme si le diable wé,
Le forçait à allumer
Le gaz s’était engouffré
J’ai voulu l’en empêcher
J’ai voulu lui résister 
Mais il a pris son briquet
« BOUM BOUM »
On était comme enveloppé
Et les flammes ont tout flambé

On a quand même eu la chance
De pouvoir s’en échapper
(ouf ouf)
Mais le temps d' voir l'ambulance
J'ai vu les secondes passer.

J'étais comme dans l'impuissance
Les  brûlures aux bras, aux pieds
Direction les urgences,
Toutes les sirènes enclenchées
Wui wui

La chaleur qui montait, 
la douleur augmentait
" Mais donnez-moi quelque chose !
J'ai besoin d'une dose ! "
Puis je me suis réveillé,
bandé de la tête aux pieds
Peu à peu je repensais 
à  c' qui s’était passé.

Si tu me vois dans ma cité 
Ne cherche pas à me tester
Ne cherche pas à me rabaisser
Tes paroles peuvent me blesser
Et moi je reste sur mes idées.

Tu sais ici on vit au jour le jour 
Mais notre vie, au moins je l'ai comprise
Nous réserve bien des bonheurs, des surprises



Miguel ( Classe de 3eme SEGPA) 

Fanta, mon chien d'assistance

Je voudrais vous faire connaitre les chiens d’assistance  (comme les  chiens guide d’aveugle mais pas tout à fait).
J’ai un chien d’assistance elle s’appelle Fanta. C’est un Golden Retriever. Elle répond a 52 ordres pour m’aider dans la vie quotidienne comme je suis en fauteuil roulant. Voici des exemples d’ordres que mon chien peut faire : allumer des lumières, ouvrir des portes, ramasser des objets, aboyer sur commande (soit avec un ordre oral, soit un avec un geste de la main), porter les courses dans un supermarché, ramasser les pièces de monnaie, enlever mes chaussettes. Quand je suis au supermarché, elle peut déposer les achats à la caissière et donner le porte-monnaie. Dans les restaurants pour ne pas prendre de place et ne pas gêner elle peut se mettre sous mon fauteuil tout le temps du repas.
 

Je suis allée chercher Fanta en Métropole à Lyon dans un centre Handi-chien.
Pour cela il a d’abord fallu monter un dossier. Après nous avons eu de la chance car pour valider mon dossier car il faut aussi faire un entretien. J’ai pu le faire à la Réunion sans aller en métropole car la dame était en vacances ici. Ensuite nous sommes partis en Métropole pour faire un stage de 15 jours.
Durant ce stage, nous avons rencontré six chiens, pendant plusieurs jours. Pendant ce temps les éducateurs ont noté quel chien correspondait le mieux à chaque personne. Après avoir essayé plusieurs chiens, les éducateurs nous ont demandé de faire une liste des chiens qui nous correspondait le mieux sur un papier. Les éducateurs aussi se sont concertés

Il existe plusieurs types de chiens proposés par L’association Handichiens. Les chiens d’éveil ( pour les personnes non parlantes) les chiens d’accompagnement social ( pour les personnes âgées) et les chiens d’assistance ( pour les personnes à mobilité réduite)
Pendant ce stage  nous apprenons comment s’occuper de notre chien.
La journée de la remise du chien, on a  vraiment passé un bon moment avec la famille d’accueil de mon chien (les familles d’accueil sont les familles qui dressent les chiens pendant 2 ans).
Après c’est la remise définitive du chien. Cette remise est un très grand moment d’émotion où la famille d’accueil qui a dressé le chien te le remet.

Mon chien a complètement changé ma vie, mon chien me donne le moral pour des choses difficiles dans ma vie. Mon chien ne m’enlève pas mon problème physique du moment, mais il fait disparaitre le handicap dans certaines situations de la vie quotidienne.
J’ai connu l’association Handichien par le biais d’une autre association Runhandimove ( il y a des porteurs qui amènent les personnes à mobilité réduite dans les sentiers de randonnée. Les personnes sont installées dans une joëlette)
Vous pouvez en savoir plus en allant voir les sites suivants.

Mélissa ( Classe de 5ème)